La carpe asiatique est le terme collectif qui désigne quatre espèces de carpes:

Les carpes asiatiques englobent quatre espèces de carpes (la carpe à grosse tête, la carpe noire, la carpe de roseau et la carpe argentée) qui font partie de la famille des cyprinidés et qui sont apparentées à plusieurs variétés de ménés. Ces carpes sont toutes originaires des rivières, des réservoirs et des lacs de la Chine et du sud de la Russie. Les quatre espèces se sont échappées dans les milieux naturels de l’Amérique du Nord. Trois d’entre elles y ont établi des populations autonomes, en particulier dans le réseau des voies navigables du fleuve Mississippi; or, il est probable que la carpe noire s’y soit établie également.

  • Les carpes asiatiques préfèrent l’eau dont la température est froide ou modérée, comme celles des Grands Lacs, et elles se reproduisent rapidement.
  • Les carpes asiatiques peuvent consommer jusqu’à 40 % de leur poids corporel en nourriture chaque jour, croître de plus de 25 cm durant leur première année, et atteindre un poids de 40 kg et une longueur de plus d’un mètre une fois qu’elles ont atteint la maturité.
  • La carpe à grosse tête et la carpe argentée se nourrissent de plancton, lequel constitue la base même de la chaîne alimentaire en milieu aquatique, et se propagent très rapidement.
  • Les vibrations dans l’eau excitent la carpe argentée, ce qui la pousse à sauter hors de l’eau à une hauteur pouvant atteindre trois mètres (neuf pieds). En raison des vibrations occasionnées par les hélices des bateaux, la carpe argentée est devenue un danger pour les plaisanciers et les skieurs nautiques; ces carpes ont déjà causé de graves blessures chez les utilisateurs récréatifs.

Carpes asiatiques en Amérique du Nord

Les carpes asiatiques ont été introduites en Amérique du Nord au début des années 1970 pour favoriser la lutte biologique contre les algues, les plantes et les escargots dans les bassins aquacoles. On suppose qu’elles se sont échappées des installations aquacoles du sud des États-Unis pour gagner le bassin du fleuve Mississippi lors d’inondations survenues au cours des années 1970 à 1990. Il existe quatre types de carpes asiatiques :

  • Carpe à grosse tête
  • Carpe noire
  • Carpe de roseau
  • Carpe argentée

Ces poissons soulèvent des préoccupations en raison des dommages qu’ils pourraient causer aux milieux écologiques, récréatifs et économiques du Canada s’ils s’établissaient dans les Grands Lacs. Les deux espèces de carpes envahissantes les plus nuisibles, la carpe à grosse tête et la carpe argentée, se déplacent progressivement vers le nord dans le fleuve Mississippi, s’emparant de l’habitat et des sources de nourriture des poissons indigènes. En l’absence d’une prévention adéquate, on prévoit que les carpes asiatiques finiront par atteindre les Grands Lacs. « On s’attend à ce que ces espèces envahissantes causent les mêmes problèmes ici, au Canada, si elles s’établissent dans les Grands Lacs – elles feront la vie dure aux pêcheurs commerciaux », déclare Becky Cudmore, gestionnaire, Programme sur la carpe asiatique, Pêches et Océans Canada.

Chronologie

La carte ci-dessous montre les occurrences de carpes asiatiques et non des populations établies. Les occurrences sont des captures individuelles d’un poisson qui peut être stérile ou fertile.

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  • 1960s to 1970s

    Les carpes asiatiques sont introduites en Amérique du Nord pour être utilisées dans l’industrie de l’aquaculture. Les quatre espèces de carpes asiatiques sont la carpe à grosse tête, la carpe noire, la carpe de roseau et la carpe argentée. Au Canada, la carpe à grosse tête et la carpe de roseau sont importées et utilisées comme aliments vivants pour l’industrie de la pêche.
    Il se peut que des carpes asiatiques se soient échappées des bassins de confinement et qu’elles aient commencé à envahir les réseaux d’eau douce à la suite d’inondations survenues dans le sud des États-Unis dans les années 1970 et après. S’adaptant rapidement à l’environnement naturel, deux espèces de carpes asiatiques, la carpe à grosse tête et la carpe argentée (appelées ensemble carpes à grosse tête) commencent leur migration vers le nord par le bassin du Mississippi.

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  • 1990

    Après une importante inondation dans la région de la rivière Illinois et la décrue ultérieure des eaux, les carpes asiatiques mortes sont neuf fois plus nombreuses sur les rives que l’ensemble des poissons indigènes. C’est là un avertissement que les carpes asiatiques ont envahi le secteur, et les autorités se rendent compte qu’il s’agit d’un problème important.

  • 1996

    La loi nationale sur les espèces envahissantes des États-Unis autorise le Corps des ingénieurs de l’armée des États-Unis à construire une barrière de dispersion électrique de démonstration sur le canal sanitaire et maritime de Chicago. Ceci est fait pour empêcher l’établissement de gobies et, par la suite, de carpes asiatiques et d’autres envahisseurs aquatiques entre le bassin du Mississippi et les Grands Lacs.

  • 2002

    La barrière électrique de démonstration devient opérationnelle à Romeoville, dans l’Illinois, à environ 40 km du lac Michigan.

  • 2003-04

    Le Canada participe à deux sommets sur la carpe asiatique organisés à Chicago en vue de proposer des stratégies pour empêcher que les carpes asiatiques s’introduisent dans le lac Michigan.

    Pêches et Océans Canada fait une évaluation des risques afin de déterminer la probabilité que les carpes asiatiques arrivent dans les eaux canadiennes, y survivent, s’y reproduisent, s’y propagent et les répercussions que cela pourrait avoir sur ces eaux. Selon les conclusions de l’étude, le risque est élevé dans la plupart des régions du Canada, y compris le sud du bassin des Grands Lacs.
    Le personnel scientifique de Pêches et Océans Canada commence à prendre part de façon continue à l’élaboration du plan américain de contrôle et de gestion de la carpe asiatique, et à participer à un sous-groupe sur la prévention.

  • 2005

    À la lumière de l’évaluation des risques, l’Ontario modifie ses règlements pour interdire la vente ou la possession de carpes asiatiques vivantes.

  • 2008

    Le Canada entreprend des contrôles frontaliers « éclair » et intercepte plusieurs cargaisons entrant au pays par voies terrestre et aérienne dans lesquelles se trouvent des carpes asiatiques vivantes. Depuis, les représentants canadiens travaillent avec plusieurs organisations partenaires afin de donner de la formation, de fournir de l’équipement et de mettre en place des protocoles pour faciliter cette surveillance.

  • 2009

    De l’ADN de carpes asiatiques est découvert lors d’activités de surveillance dans le canal sanitaire et naval de Chicago, à 10 km du lac Michigan. Les carpes à grosse tête sont donc beaucoup plus près du bassin des Grands Lacs que l’on croyait. Lors d’une mise hors service aux fins de l’entretien de routine des barrières électriques servant à contrôler le déplacement des poissons dans cette voie navigable, le Canada fournit de l’équipement et de l’expertise pour contribuer aux efforts de confinement visant à empêcher la migration des carpes asiatiques vers les Grands Lacs par le canal sanitaire et naval de Chicago.

    On entreprend l’élaboration d’un Cadre d’action stratégique de contrôle de la carpe asiatique afin de mettre en place une série de mesures à court terme et à long terme visant à limiter la propagation de la carpe à grosse tête et de la carpe argentée ainsi qu’à empêcher l’arrivée et l’établissement de ces espèces dans les Grands Lacs.

  • 2010

    La Colombie-Britannique interdit la possession et la vente de carpes asiatiques.

    Pêches et Océans Canada annonce le début de l’« Évaluation binationale des risques écologiques des carpes à grosse tête pour le bassin des Grands Lacs ». Le rapport, qui décrit les voies probables d’introduction de la carpe argentée et de la carpe à grosse tête dans les Grands Lacs, facilite la mise au point de mesures immédiates et efficaces contre les menaces émergentes qui planent sur les eaux canadiennes. L’étude est dirigée par Pêches et Océans Canada et coordonnée par la Commission des pêcheries des Grands Lacs.

  • 2011

    Le gouvernement provincial de l’Ontario et le gouvernement fédéral travaillent en collaboration lors de simulations pour vérifier le cadre d’intervention rapide et les systèmes de communication du ministère des Richesses naturelles et des Forêts. Ces cadres sont conçus pour être utilisés dans l’éventualité où l’on découvrirait des carpes asiatiques dans les Grands Lacs canadiens. 

    Pêches et Océans Canada et le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario sont officiellement membres du Asian Carp Regional Coordinating Committee, dirigé par les États-Unis.
    L’Évaluation binationale des risques écologiques des carpes à grosse tête pour le bassin des Grands Lacs menée par Pêches et Océans Canada est terminée. Les résultats fournissent des conseils défendables du point de vue scientifique et examinés par des pairs pour déterminer les mesures les plus efficaces que les deux pays pourraient entreprendre pour atténuer le risque d’introduction de ces espèces dans les Grands Lacs.

  • 2012

    Le gouvernement du Canada annonce qu’il consacrerait, au cours des cinq années suivantes, 17,5 millions de dollars à la prévention, à l’alerte rapide, à l’intervention et à la gestion de la lutte en ce qui concerne les carpes asiatiques. Grâce à ce financement, Pêches et Océans Canada entreprend l’élaboration d’un nouveau programme sur la carpe asiatique.

    Le Canada poursuit son étroite collaboration avec ses homologues américains afin de concevoir un vaste système d’alerte rapide et de surveillance. « Les Grands Lacs constituent le plus grand écosystème d’eau douce au monde et sont l’une des ressources les plus précieuses du Canada. Nous sommes résolus à collaborer avec nos homologues américains pour continuer à protéger le bassin des Grands Lacs. Ensemble, ces mesures contribueront grandement à l’atteinte de notre objectif ultime : empêcher les carpes asiatiques de pénétrer dans les Grands Lacs et de s’y établir. » L’honorable Keith Ashfield, C.P., député

  • 2013

    Pêches et Océans Canada confirme deux captures distinctes de carpes de roseau vivantes dans la rivière Grand près du lac Érié, dans la région de Dunnville, en Ontario. Pêches et Océans Canada et le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario entreprennent des mesures d’intervention. On confirme que les deux spécimens sont stériles, ce qui permet de conclure qu’il s’agit probablement de poissons ayant fait l’objet d’ensemencement.

    La même année, le United States Geological Survey publie un rapport démontrant la présence de carpes de roseau en mesure de se reproduire dans la rivière Sandusky, en Ohio, laquelle se déverse dans le lac Érié.
    Pêches et Océans Canada entreprend des travaux pour évaluer le risque écologique que représente la carpe de roseau dans les Grands Lacs.
    Les chercheurs de Pêches et Océans Canada à Burlington commencent également à élaborer et à mettre à l’essai de nouvelles méthodes pour contrôler les déplacements de poissons vivants à l’aide de barrières sonores et à pression d’eau. Des poissons indigènes ayant un comportement semblable à celui des carpes asiatiques sont utilisés lors des essais.

  • 2014

    Aux États-Unis, l’Army Corps of Engineers soumet au Congrès un rapport décrivant les solutions pour empêcher la migration des carpes asiatiques et d’autres espèces envahissantes entre les bassins des Grands Lacs et du fleuve Mississippi. Le rapport de la Great Lakes and Mississippi River Interbasin Study (GLMRIS) présente un vaste éventail d’options et de technologies, ainsi que des estimations de coûts. Selon le rapport, toutes les répercussions sur le Canada, même celles qui sont relativement mineures, pourraient nécessiter une coordination avec le Canada.

    L’Ontario propose la Loi sur les espèces envahissantes pour soutenir la prévention, la détection et l’intervention rapides ainsi que l’éradication des espèces envahissantes dans la province.
    Le Québec devient membre de l’Asian Carp Regional Coordinating Committee.

    Pêches et Océans Canada termine la construction d’un nouveau laboratoire sur la carpe asiatique au Centre canadien des eaux intérieures à Burlington, en Ontario. Un deuxième laboratoire de Pêches et Océans Canada, situé à Winnipeg, est amélioré afin que l’on puisse y effectuer des analyses d’ADN environnemental.

  • 2015

    En total, neuf carpes de roseau se trouvent dans les eaux canadiennes, huit dans le lac Ontario et une dans le lac Érié, par des organismes fédéraux et municipaux, des pêcheurs commerciaux et un pêcheur à la ligne. Cinq sont fertiles. Il s’agit des premières captures de carpe de roseau dans les eaux canadiennes du lac Ontario.

     

    Pêches et océans Canada commence l’élaboration d’un plan d’intervention officiel utilisant le système de commandement des interventions pour répondre à toutes les captures ou observations vérifiées de carpes asiatiques dans les eaux canadiennes, en coordination avec le MRNF.

  • 2016

    À la suite du signalement d’une carpe de roseau pêchée dans un lac privé, une intervention conjointe de plusieurs organismes avec Pêches et océans Canada et le Ministère des richesses naturelles et des forêts de l’Ontario a permis de capturer 10 carpes de roseau, dont deux sont fertiles. Une autre carpe de roseau est capturée par un pêcheur commercial dans les eaux canadiennes du lac Érié.

     

    L’Université de Toledo et l’USGS confirment que les œufs collectés dans la rivière Sandusky en 2015 sont des œufs de carpe de roseau.

  • 2017

    Une évaluation binationale des risques écologiques pour déterminer l’étendue du risque de carpe de roseau dans le bassins des Grands Lacs et pour fournir des conseils utiles et scientifiquement défendables sur la prévention, la surveillance, la détection précoce et les mesures de gestion potentielles pour les gestionnaires et les décideurs au Canada et aux États-Unis, est libéré.

     

    Une seule carpe argentée est capturée par un pêcheur commercial sous contrat au-delà des barrières électriques, à 14 km du lac Michigan. La même année, une carpe de roseau morte échoue sur la rive de la rivière Grand en Ontario; quelqu’un qui passe à côté le rapporte et Pêches et océans Canada le recueille pour analyse.

     

    Enfin, une carpe de roseau est capturée dans un filet de pêche commerciale à Sarnia; il se trouve d’être triploïde (stérile).

  • 2018

    Trois carpes de roseau sont capturées dans des filets de pêche commerciaux en Ontario; deux de la pointe Pelée (lac Érié) et un de Sarnia (lac Huron). Tous sont déterminés comme triploïdes (stériles).

     

    Une évaluation binationale des risques pour la carpe noire a été envisagée et la recherche connexe pour alimenter l’évaluation des risques est en cours. Ce travail est coordonné par la Commission des pêches des Grands Lacs et les auteurs experts proviennent de Pêches et océans Canada, de l’USGS et de Services américaine de la pêche et de la faune (USFWS).

  • 2019

    L’évaluation des risques socioéconomiques de la présence de la carpe de roseau dans le bassin des Grands Lacs, qui fournit une analyse détaillée du potentiel économique des établissements de la carpe de roseau dans les Grands Lacs, est publiée.

     

    L’USGS confirme la reproduction naturelle de la carpe de roseau dans un deuxième affluent américain du Lac Érié, suite à la découverte de larves de carpe de roseau dans la rivière Maumee en Ohio.

     

    Aucune carpe de roseau n’est capturée dans les eaux canadiennes cette année.

Les carpes asiatiques sont introduites en Amérique du Nord pour être utilisées dans l’industrie de l’aquaculture. Les quatre espèces de carpes asiatiques sont la carpe à grosse tête, la carpe noire, la carpe de roseau et la carpe argentée. Au Canada, la carpe à grosse tête et la carpe de roseau sont importées et utilisées comme aliments vivants pour l’industrie de la pêche.
Il se peut que des carpes asiatiques se soient échappées des bassins de confinement et qu’elles aient commencé à envahir les réseaux d’eau douce à la suite d’inondations survenues dans le sud des États-Unis dans les années 1970 et après. S’adaptant rapidement à l’environnement naturel, deux espèces de carpes asiatiques, la carpe à grosse tête et la carpe argentée (appelées ensemble carpes à grosse tête) commencent leur migration vers le nord par le bassin du Mississippi.

Après une importante inondation dans la région de la rivière Illinois et la décrue ultérieure des eaux, les carpes asiatiques mortes sont neuf fois plus nombreuses sur les rives que l’ensemble des poissons indigènes. C’est là un avertissement que les carpes asiatiques ont envahi le secteur, et les autorités se rendent compte qu’il s’agit d’un problème important.

Le Canada participe à deux sommets sur la carpe asiatique organisés à Chicago en vue de proposer des stratégies pour empêcher que les carpes asiatiques s’introduisent dans le lac Michigan.

Pêches et Océans Canada fait une évaluation des risques afin de déterminer la probabilité que les carpes asiatiques arrivent dans les eaux canadiennes, y survivent, s’y reproduisent, s’y propagent et les répercussions que cela pourrait avoir sur ces eaux. Selon les conclusions de l’étude, le risque est élevé dans la plupart des régions du Canada, y compris le sud du bassin des Grands Lacs.
Le personnel scientifique de Pêches et Océans Canada commence à prendre part de façon continue à l’élaboration du plan américain de contrôle et de gestion de la carpe asiatique, et à participer à un sous-groupe sur la prévention.

À la lumière de l’évaluation des risques, l’Ontario modifie ses règlements pour interdire la vente ou la possession de carpes asiatiques vivantes.

Le Canada entreprend des contrôles frontaliers « éclair » et intercepte plusieurs cargaisons entrant au pays par voies terrestre et aérienne dans lesquelles se trouvent des carpes asiatiques vivantes. Depuis, les représentants canadiens travaillent avec plusieurs organisations partenaires afin de donner de la formation, de fournir de l’équipement et de mettre en place des protocoles pour faciliter cette surveillance.

De l’ADN de carpes asiatiques est découvert lors d’activités de surveillance dans le canal sanitaire et naval de Chicago, à 10 km du lac Michigan. Les carpes à grosse tête sont donc beaucoup plus près du bassin des Grands Lacs que l’on croyait. Lors d’une mise hors service aux fins de l’entretien de routine des barrières électriques servant à contrôler le déplacement des poissons dans cette voie navigable, le Canada fournit de l’équipement et de l’expertise pour contribuer aux efforts de confinement visant à empêcher la migration des carpes asiatiques vers les Grands Lacs par le canal sanitaire et naval de Chicago.

On entreprend l’élaboration d’un Cadre d’action stratégique de contrôle de la carpe asiatique afin de mettre en place une série de mesures à court terme et à long terme visant à limiter la propagation de la carpe à grosse tête et de la carpe argentée ainsi qu’à empêcher l’arrivée et l’établissement de ces espèces dans les Grands Lacs.

La Colombie-Britannique interdit la possession et la vente de carpes asiatiques.

Pêches et Océans Canada annonce le début de l’« Évaluation binationale des risques écologiques des carpes à grosse tête pour le bassin des Grands Lacs ». Le rapport, qui décrit les voies probables d’introduction de la carpe argentée et de la carpe à grosse tête dans les Grands Lacs, facilite la mise au point de mesures immédiates et efficaces contre les menaces émergentes qui planent sur les eaux canadiennes. L’étude est dirigée par Pêches et Océans Canada et coordonnée par la Commission des pêcheries des Grands Lacs.

Le gouvernement provincial de l’Ontario et le gouvernement fédéral travaillent en collaboration lors de simulations pour vérifier le cadre d’intervention rapide et les systèmes de communication du ministère des Richesses naturelles et des Forêts. Ces cadres sont conçus pour être utilisés dans l’éventualité où l’on découvrirait des carpes asiatiques dans les Grands Lacs canadiens. 

Pêches et Océans Canada et le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario sont officiellement membres du Asian Carp Regional Coordinating Committee, dirigé par les États-Unis.
L’Évaluation binationale des risques écologiques des carpes à grosse tête pour le bassin des Grands Lacs menée par Pêches et Océans Canada est terminée. Les résultats fournissent des conseils défendables du point de vue scientifique et examinés par des pairs pour déterminer les mesures les plus efficaces que les deux pays pourraient entreprendre pour atténuer le risque d’introduction de ces espèces dans les Grands Lacs.

Le gouvernement du Canada annonce qu’il consacrerait, au cours des cinq années suivantes, 17,5 millions de dollars à la prévention, à l’alerte rapide, à l’intervention et à la gestion de la lutte en ce qui concerne les carpes asiatiques. Grâce à ce financement, Pêches et Océans Canada entreprend l’élaboration d’un nouveau programme sur la carpe asiatique.

Le Canada poursuit son étroite collaboration avec ses homologues américains afin de concevoir un vaste système d’alerte rapide et de surveillance. « Les Grands Lacs constituent le plus grand écosystème d’eau douce au monde et sont l’une des ressources les plus précieuses du Canada. Nous sommes résolus à collaborer avec nos homologues américains pour continuer à protéger le bassin des Grands Lacs. Ensemble, ces mesures contribueront grandement à l’atteinte de notre objectif ultime : empêcher les carpes asiatiques de pénétrer dans les Grands Lacs et de s’y établir. » L’honorable Keith Ashfield, C.P., député

Pêches et Océans Canada confirme deux captures distinctes de carpes de roseau vivantes dans la rivière Grand près du lac Érié, dans la région de Dunnville, en Ontario. Pêches et Océans Canada et le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario entreprennent des mesures d’intervention. On confirme que les deux spécimens sont stériles, ce qui permet de conclure qu’il s’agit probablement de poissons ayant fait l’objet d’ensemencement.

La même année, le United States Geological Survey publie un rapport démontrant la présence de carpes de roseau en mesure de se reproduire dans la rivière Sandusky, en Ohio, laquelle se déverse dans le lac Érié.
Pêches et Océans Canada entreprend des travaux pour évaluer le risque écologique que représente la carpe de roseau dans les Grands Lacs.
Les chercheurs de Pêches et Océans Canada à Burlington commencent également à élaborer et à mettre à l’essai de nouvelles méthodes pour contrôler les déplacements de poissons vivants à l’aide de barrières sonores et à pression d’eau. Des poissons indigènes ayant un comportement semblable à celui des carpes asiatiques sont utilisés lors des essais.

Aux États-Unis, l’Army Corps of Engineers soumet au Congrès un rapport décrivant les solutions pour empêcher la migration des carpes asiatiques et d’autres espèces envahissantes entre les bassins des Grands Lacs et du fleuve Mississippi. Le rapport de la Great Lakes and Mississippi River Interbasin Study (GLMRIS) présente un vaste éventail d’options et de technologies, ainsi que des estimations de coûts. Selon le rapport, toutes les répercussions sur le Canada, même celles qui sont relativement mineures, pourraient nécessiter une coordination avec le Canada.

L’Ontario propose la Loi sur les espèces envahissantes pour soutenir la prévention, la détection et l’intervention rapides ainsi que l’éradication des espèces envahissantes dans la province.
Le Québec devient membre de l’Asian Carp Regional Coordinating Committee.

Pêches et Océans Canada termine la construction d’un nouveau laboratoire sur la carpe asiatique au Centre canadien des eaux intérieures à Burlington, en Ontario. Un deuxième laboratoire de Pêches et Océans Canada, situé à Winnipeg, est amélioré afin que l’on puisse y effectuer des analyses d’ADN environnemental.

Bien que population de carpes à grosse tête du bassin du fleuve Mississippi augmente rapidement pour ce qui est de sa taille et de son aire de répartition, son taux d’expansion n’est pas bien compris. En 2006, une étude a été menée dans le passage La Grange de la rivière Illinois, où la présence des populations de carpes à grosse tête est documentée depuis 1993. Dans le cadre de cette étude, on a utilisé la radiotélémétrie pour suivre les déplacements des carpes à grosse tête dans le fleuve. Des émetteurs radio ont été chirurgicalement implantés dans plusieurs poissons adultes en juin 2003 et de mai à juillet 2004.

Le taux de déplacement moyen de la carpe à grosse tête adulte s’est avéré élevé, soit plus de 1,7 km par jour; l’un des individus a parcouru 163 km en 5 semaines. Cela démontre que l’aire de répartition de la carpe à grosse tête adulte peut augmenter rapidement, en particulier au printemps et en été. Les taux de déplacement vers l’aval se sont révélés supérieurs (0,5 km par jour) aux taux de déplacement vers l’amont. Comme aucune différence n’a été constatée entre les taux de déplacement vers l’amont et vers l’aval à débit fluvial élevé et à faible débit fluvial, les auteurs attribuent l’écart au fait que la carpe nage plus vite lorsqu’elle suit le courant. Cette étude, la première à documenter les taux et les profils de déplacement des carpes à grosse tête aux États-Unis, démontre que les adultes sont capables de parcourir de grandes distances en peu de temps.